Question souvent posée à laquelle je vais essayer de répondre.
D’un côté, la communauté scientifique se montre prudente car aucune étude ne confirme que le jeûne permette de rester en bonne santé et de l’autre, il ne se passe pas un jour sans que les réseaux sociaux, les magazines ou média n’en vantent les mérites. Alors, qu’en penser ?
Le jeûne ne date pas d’hier. Autrefois, il était suivi par conviction religieuse, à présent, il a plutôt un objectif de perte de poids.
Le jeûne est actuellement à l’étude chez les rats et il pourrait apporter des résultats bénéfiques dans certains cas comme dans le cas de l’épilepsie, de cancers, etc. Ces résultats ne sont actuellement pas encore disponibles pour les hommes.
Cependant, concernant la perte de poids, il est important de faire la différence entre ce qui est fondé et ce qui l’es moins.
Le vrai :
• Le jeûne n’est pas sans danger
Passé 36 heures, il réduit les défenses immunitaires
Passé 10 jours, il augmente le risques de développer les calculs rénaux
• Le jeûne est contre indiqué chez
Les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique
Les personnes souffrant de maladies chroniques
Les femmes enceintes ou allaitantes
Les personnes de plus de 65 ans
• En cas de jeûne prolongé, attention au dosage des médicaments
Le FAUX et le VRAI :
• Le jeûne permet de perdre du poids
Oui et non !
La réduction calorique entraine une perte de poids. Le corps se ralentit, il diminue son métabolisme de base. A la reprise normale de l‘alimentation, le corps continue à brûler moins, ce qui favorise une prise de poids !
Le FAUX :
• Le jeûne détoxifie l’organisme
Le foie et les reins fonctionnent tous les jours pour éliminer les déchets de l’organisme. En jeûnant, on force l’organisme à puiser dans ses réserves, ce qui crée davantage de déchets en circulation et oblige ces organes à fonctionner plus. Finalement, il n’y a pas de réel effet de détoxification du corps.
• Le jeûne rend l’esprit clair
En privant le corps d’apport alimentaire, on l’oblige à puiser dans ses réserves, ce qui favorise la production de corps cétoniques. Ces molécules vont alimenter le cerveau en glucose de « secours », ce qui créé une sensation d’euphorie.
Catherine Van Calster, diététicienne et tabacologue (GSM : +32494350065)
Sources : « Food in Action », septembre 2021